La mémoire
Elle est notre chemin, nos racines, nos parents , nos grands-parents, notre sang, notre histoire;
Mon père est né en 1937, ma mère en 1942; Ils ont tous les deux connus la guerre. Ils sont allés dans des abris pendant les bonbardements des allemands- Tadikozh , le père de mon père a faillé être fusillé-A Keranconan, Tante Mari faisait de la contrebande. Jean-baptiste secouait les boutelles de cidre, pour que les allemands ne puissent pas la boire;
Il disait "encore une que les allemands n'auront pas.
Voilà, il ya cette histoire, et puis celle de chacun d'entre nous. Celle qui nous plaît, celle que l'on ne veut pas voir. L'histoire que l'on raconte aux enfants le soir, avant de s'endormir. Et puis celle que l'on aime se raconter, parce qu'elle sent bon, qu'elle nous rappelle notre enfance, notre adolescence.
Les peuples qui n'ont pas d'histoire sont condamnés à mourir de froid, c'est un proverbe indien ! La mémoire, c'est ce qui me maintient en vie.Bien sur, il y a des épisodes dont je n'aime pas me rappeler, mais en général, quand même, elle est chouette mon histoire.
J'aime ma famille et ses histoires, mes parents et leurs passions.Ma mère et ses fragilités de" petite fille", mon père qui sait toujours philosopher... mon frère que j'aime tellement, je l'adore, et on rigolle bien quand on se voit.
Avant, il y avait ma grand-mère, Mammigozh à la peau douce, je riait à gorge déployée avec elle, aujourd'hui, c'est moi qui fait souvent rire-
Au fond la vie est une grande partie de plaisir. Et riras bien qui rira le dernier. Dans mon histoire , et celle de ma famille, surtout du côté de mon père, j'ai appris le sens de l'humour. Mes enfants savent rire aussi ! j'adore les voir rire.
Nous sommes quatre-Mon père était seul, et ma mère était l'aînée de quatre enfants, ils sont aujourd'hui très solidaires-Et très soudés autour de mon grand-père, il a quatre vingt dix sept ans-